Se faire une mousse à Paris

(Temps de lecture : 3 minutes)

La bière prend du galon. Autrefois accessoire indispensable du supporter de foot ou du pilier de PMU, elle est maintenant sur toutes les lèvres. Paris ne fait pas exception, avec des bières locales et artisanales qui éclosent au fil des mois.

 

Amis zythologues, bonjour

La brasserie Demory, à Bobigny, nous a ouvert ses portes lors d’un festival de bières artisanales. Ici, on fait des bières à fermentation haute qui donneront par exemple des bières de type Ale, et basse, qui donneront des lagers. Mais on n’y apprend qu’en Europe il existe des bières bien étranges à fermentation spontanée. Elle n’ont pas besoin de levure dans le moût  car, exposé à l’air libre, il est ensemencé par des levures sauvages. C’est près de Bruxelles que l’on produit ces bières appelées lambics. On les appelle aussi Gueuze, lorsque l’on assemble plusieurs lambics différents, comme on le ferait avec du vin. Et, avec de la cerise, la mixture devient de la Kriek. Elle font partie de la famille des bières acides qui font le bonheur des allemands. Dans leur spécialité, la Gose, on trouve même de la coriandre ! Mais, rassurez-vous, les bières parisiennes sont conçues pour des palais plutôt français.

 

La bière se libère

Ce liquide n’est pas nouveau dans la capitale. On retrouve la trace des premiers statuts de la corporation des brasseurs de Paris… en 1268 ! Pourtant quand on dit « Paris », on s’imagine plus une coupe de champagne qu’une choppe de bière.  Heureusement, depuis une vingtaine d’années, la donne a changé. On en dénombrerait aujourd’hui 50 en Ile-de-France et 1250 en France. Le Nord-Est parisien en particulier voit les brasseries fleurir. Et pourquoi ne pas les goûter sur les lieux de fabrication ? On pense tous à La Parisienne, et sa jolie demoiselle à bicyclette, qui se trouve en fait à Pantin. C’est là aussi que l’on trouve la brasserie Gallia. Plus que de la dégustation, pourquoi ne pas mettre à la création ? A Montreuil, chez La Montreuilloise, qui porte bien son nom cette fois-ci, il est possible d’être brasseur pour quelques heures. 

 

Demory, porte-drapeau de la craft beer à la française

C’est la brasserie star des bières locales parisiennes qui accueillait notre festival. Fondée en 1827, la maison Demory voit bien le jour à Paris. Elle est très populaire jusqu’au début du 20e siècle où l’on dénombre encore plus de 3000 brasseries en France. Mais avec la Seconde Guerre mondiale couplée à la concurrence des grands groupes, elle disparaît dans les années 50. En 1980, alors qu’il ne reste plus qu’une trentaine de brasseries en France, apparaît aux Etats-Unis le « Craft Beer Movement ». En deux mots, c’est une envie de ne plus consommer des produits de ces grands groupes et de revenir à plus d’authenticité. En 2009, la Brasserie Demory Paris renaît donc de ses cendres grâce à une équipe de passionnés. Et en 2017, la brasserie rouvre, cette fois à Bobigny, à deux pas du canal de l’Ourcq.

 

Un nouveau chapitre houblonné en somme.

+ Musique: Peggy Gou, Starry Night +

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C’est où ? Bières Demory Paris SAS 1, rue de Paris 93000 Bobigny. Pour s’inscrire à une visite, c’est ici 

Un grand merci à David Penn pour ses photos.

 

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