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Si Picasso est souvent vu par le prisme du cubisme, se pencher sur ses périodes figuratives est tout sauf une fausse route. Pourquoi garder la palette entière quand par deux couleurs on peut être éblouissant. C’est ce que le très jeune (et très peu humble) artiste a du se dire aux abords de la vingtaine.
La période bleue
Le peintre de l’abstrait débute sa carrière par une période figurative de 1901 à 1906. La première reflète son bleu à l’âme. Un état de tristesse et de mélancolie catalysé par le suicide de l’un de ses amis et qui se traduit par un bleu monochrome. Le jeune Picasso découvre la mort, la misère sociale qui l’entoure et sa propre pauvreté. Pourtant, au fil des toiles, les joues commence à se rosir, et c’est la transition vers une période plus légère…
La période rose
L’artiste est épris de vie et il est déjà un amant frénétique. Les tons ochres l’emportent. Les toiles représentent l’amour, la tendresse ou même une sexualité grivoise comme dans Le Maquereau. En fait, plus qu’une période rose, son ami Apollinaire décrira cette période comme celle des ‘saltimbanques’, dont le sujet est récurrent sur ses toiles.
Un artiste prolifique
Si les couleurs se veulent minimalistes, les styles adoptés sont au contraire en nombre. A tout juste vingt ans, Picasso s’impose par sa capacité à devenir maître de multiples techniques et courants. Ce touche-à-tout est une éponge de son temps. Il se nourrit des influences alentours, les ingère et excelle à les retranscrire. Il dira: « les bons artistes copient, les grands artistes volent. » Une chose est sûre, cette digression dans la jeunesse et la genèse de l’œuvre de Picasso ferait presque de l’ombre à l’inévitable tournant cubiste.
+ Musique: The Goon Sax, boyfriend +
L’exposition était au musée d’Orsay jusqu’au 6 janvier 2019 – Le livre de l’exposition est toujours disponible.