Cette fois, notre digression nous emmène loin, très loin. Les quelques dix-sept heures d’avion nous font voyager du côté de l’Indonésie et d’une de ses îles paradisiaques…Bali.
Lorsque vous descendez de l’aéroport de Ngurah Rai, si vous souhaitez de l’authenticité, fuyez Kuta, ses plages surpeuplées et ses rues où se côtoient Starbucks et autres Burger King. Poussez jusque la plus calme Jimbaran, qui offre une plage de sable fin idyllique quoiqu’assez dangereuse au vue des vagues qui ravissent davantage les surfeurs que les baigneurs. Une fois les batteries rechargées, je vous propose de faire une halte dans trois villes qui valent leur pesant de roupies.
Ubud, gastronomie et histoire
Idéalement située au centre de l’île, Ubud est un bon point d’ancrage pour visiter Bali. Cette charmante ville est peuplée de restaurants plus accueillants les uns que les autres. Citons le café bibianu, qui offre une vue imprenable sur les rizières et le Warung Biahbiah, qui propose des mets locaux délicieux pour un prix défiant toute concurrence. Vous verrez beaucoup de warung, de petits restaurants offrant quelques tables et une cuisine de qualité. La ville accueille en son centre un imposant temple cerné d’eau, ainsi que la magique forêt des singes où les facétieux animaux se laissent approcher sans agressivité, contrairement à leurs habitudes, bien rassasiés par les bananes et autres mets qui leur sont distribués. Le marché Pasar Ubud aux milles couleurs offre tous les souvenirs locaux, en noix de coco, soie et nacre, mais mieux vaut avoir embarqué vos meilleures techniques de négociation dans vos bagages. Ubud, c’est aussi une ville d’art et même de street art, avec les œuvres urbaines de Quint. Non loin de Ubud, arrêtez-vous aux rizières Tegalalang, pour en prendre plein la vue.
Uluwatu, reculée et authentique
Dans le petit village de Uluwatu, ne manquez pas le restaurant Rumah Warna avec son joli jardin. Commandez-y un Mie goreng, le plat typique de Bali qui consiste en du riz frit avec du poulet, et qui vous coûtera environ 30,000 roupies, soit un peu plus d’une livre. Sur la route de Pura Luhu, un magnifique temple sur les flans d’une falaise, arrêtez-vous au Rumah Bali, où vous aurez 12 spécialités de thé et de café à déguster au cœur d’une plantation. Prêt à goûter le café le plus cher du monde? J’ai nommé le Kopi Luwak, ou café Luwak. Son principe de fabrication est inhabituel. Il est récolté dans les excréments d’un animal, la civette. Elle se nourrit des cerises du caféier, qui fermentent dans le processus de digestion mais ressortent intactes et sont ensuite lavées et moulues. Cela donne un café sans amertume, un des meilleurs selon les spécialistes. Pour les amateurs de thé, mon palais porte sur le thé mangoustan, à partir d’un fruit de l’île. Un autre fruit adoré est le Durian, fruit roi de l’Asie, dont l’odeur est si forte et nauséabonde, qu’il a été interdit dans les avions. Lors de votre expédition, vous trouverez de nombreux fruits à cueillir directement sur les arbres. Le fruit gwafa et ses odeurs de pomme, les mandarines du lac Batur, les arbres à cannelle, les jack fruit ou encore le cacao dont on peut savourer la membrane sucrée qui entoure la fève.
Amed, vivante et préservée
Amed, une ville à la plage de sable noir, offre des fonds marins éblouissants et des récifs de coraux intacts. La plongée sous-marine ou la plongée avec masque et tuba, aussi appelée snorkelling, sont incontournables. La boutique Evolution Diver, tenue par de sympathiques français, comblera vos attentes. Après ces splendeurs aquatiques, profitez du coucher de soleil sur la cime de la colline Jemuluk. Le Warung Celagi, situé en bord de mer, propose des produits locaux de Bali dont le délicieux Ayam (poulet) ou fish santan, avec une sauce à la noix de coco. Le personnel y est en plus extrêmement accueillant. Pour finir la soirée en beauté, direction le Amed Kedai pour de la musique live jouée au coeur d’un bar complètement Reggae.
Il est temps de dire selamat tinggal à ce détour dépaysant et méditatif.