Une fois n’est pas coutume, notre digression nous emmène au-delà des frontières de Londres et même de notre bonne vieille île, en direction de l’Espagne. Barcelone, Madrid, Valence ? Et non Peñiscola, ville un peu moins connue de l’Espagne méditerranéenne mais qui vaut bien le détour. Son château, sa plage de sable fin, ses ruelles colorées où déguster une paella typique tout en contemplant les dernières lueurs de soleil s’éteindre dans l’étendue de la mer.
Tout est question de lumière
Les artistes locaux profitent de la beauté des lieux comme Alfonso Manuel qui expose dans sa sala de Arte Tiziano, à deux pas du château, depuis que la lumière si particulière de la ville l’a détourné de Valence, sa ville natale. Il mélange dans ses oeuvres des éléments picturaux et des objets de récupération qui retransmettent l’esprit de la ville de pêcheurs: filets, portes, ou encore cordages.
Une bière par temps clair
La bière en Espagne a souvent pour fonction première de désaltérer par temps muy caliente. Pensez Estrella, Mahau ou encore San Miguel, de bonnes pils certes, mais sans saveur mémorable. Mais une bière de type ale, avec des arômes aussi originaux que l’artichaut ou la citrouille a de quoi exciter les papilles. La promesse est tenue avec la bière Badum, produite artisanalement à Peñiscola. Qui plus est, pour déguster ce breuvage, la boutique située au cœur de la vieille ville offre un cadre idyllique.
Encore un détour…
Cela vous a donné envie? Malheureusement Peñiscola ne dispose pas d’aéroport donc à moins de vous lancer dans un long périple routier vous pouvez atterrir à Barcelone ou Valence et faire la suite en voiture de location. Si vous avez choisi l’option Valence, pourquoi ne pas en profiter pour faire un petit crochet? Alors d’accord, parler de Valence avec originalité a quelque chose d’un peu prétentieux. Cette ville est une évidence pour beaucoup avec ses chefs d’œuvre architecturaux de temps anciens comme très récents avec le Modernisme. Je vous propose donc de vous aventurer dans des rues plus reculées, moins reluisantes, mais dont l’imagination des artistes de rue injecte un autre point de vue. Entre autre ne manquez pas les oeuvres de l’artiste espagnol Escif qui prend souvent Valence comme terrain de jeu.
C’est la fin de notre digression ibérique
On referme la parenthèse avec les croquis de rue de C.Will
+ Musique : Devendra Banhart – Carmensita +